Nos étés sont de plus en plus marqués par de longues périodes de sécheresse. En raison du changement climatique, les situations météorologiques extrêmes sont appelées à se multiplier, et, d’après certains modèles climatiques, le volume des précipitations devrait diminuer de 52 % d’ici 2100. La problématique de l’eau constitue un des plus grands défis – et aussi un des plus complexes – auxquels nous allons être confrontés. Le projet Proeftuinen Droogte (jardins expérimentaux sécheresse) veut trouver des réponses possibles, et se tourne pour cela spécifiquement vers des collaborations entre les entreprises.

Notre système hydrique n’est pas le seul à être sous pression. Combiné à l’urbanisation et à la demande croissante de nourriture et d’énergie, la problématique de l’eau a un impact sur plusieurs domaines de notre société, l’agriculture en étant la première victime. Si les longues périodes de sécheresse des dernières années ont été reconnues comme catastrophes agricoles pour toutes les communes de Flandre, certains secteurs industriels souffrent eux aussi du manque d’eau.
Tant l’agriculture que l’industrie vont devoir faire des efforts pour utiliser l’eau avec intelligence et parcimonie. Stocker l’eau peut être une partie de la solution, étant donné que la demande est souvent la plus grande lorsque l’eau se raréfie. Par ailleurs, l’épuration et la réutilisation constituent également une mesure logique et nécessaire. Des collaborations entre entreprises peuvent créer beaucoup d’opportunités de stockage et de (ré)utilisation de l’eau de pluie et de l’eau traitée. Il convient par ailleurs de veiller particulièrement à la qualité de l’eau, qui baisse souvent considérablement pendant les périodes de sécheresse.
Le défi à long terme est d’atteindre l’équilibre entre l’offre et la demande, en tenant compte des effets liés au réchauffement climatique. Dans ce contexte, le gouvernement flamand a dégagé 4 millions d’euros pour le programme « Proeftuinen Droogte », qui entend soutenir les initiatives et investissements visant à remédier à la sécheresse et à la pénurie d’eau, et vise principalement les sociétés qui introduisent des mesures durables dépassant l’échelle de l’entreprise. Des entités collaboratives de minimum trois entreprises pouvaient introduire une demande de subsides de leur projet auprès de l’Agence flamande pour l’environnement. Au total, vingt-cinq de ces « coopératives » ont introduit une demande, un peu partout en Flandre.
Pour mettre ce parcours sur de bons rails et aboutir à des projets de qualité, AWB mise sur deux pistes de travail. D’une part, nous veillons à la structure et à la vue d’ensemble des projets remis, et les rassemblons par groupes ou familles. Nous dégageons ainsi des projets types susceptibles d’inspirer les preneurs d’initiatives. D’autre part, nous examinons le contenu pour voir quelles questions et quelles connaissances émergent des initiatives mêmes. Nous pouvons alors rassembler les éléments de contenu et les présenter lors de séminaires multidisciplinaires où le lien est établi avec d’autres parcours concernés par la problématique de l’eau.
Grâce à une grande équipe de programme qui assure l’évaluation et l’accompagnement des projets introduits, il a été possible d’obtenir du feed-back et des informations de diverses provenances. Cette équipe de programme se composait des membres suivants : Vlaamse Milieumaatschappij (VMM) (Agence flamande pour l’environnement), Vlaamse Landmaatschappij (VLM) (Agence flamande pour la terre), Departement Omgeving (Département de l’environnement), Agentschap Innoveren en Ondernemen (Vlaio) (Agence de l’innovation et de l’entreprenariat) et Participatiemaatschappij Vlaanderen (PMV) (Société participante de Flandre).
Les projets introduits ont été évalués par le jury les 25 et 26 avril 2019. Dix projets ont été retenus pour un second et dernier tour de sélection le 6 septembre 2019. Les projets admis pour le stade de l’exécution seront révélés début 2020.